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Une interview particulière


Pour marquer la fin de l’écriture de mon nouveau roman "Toutes sortes de bleus", j’ai demandé au robot conversationnel ChatGPT, un prototype utilisant l'intelligence artificielle, spécialisé dans le dialogue, de m’interviewer.

Voici nos échanges : En bleu, ChatGPT, en noir, mes réponses.

Comme il a tendance à résumer mes propres réponses au début de sa réponse à lui, j’ai ôté les éléments répétitifs.


Hello CHATGPT, veux-tu m'interviewer ?


Q1 :Bien sûr. De quoi aimeriez-vous parler ?


Je suis écrivain.


Q2 :Félicitations d'être écrivain ! Pouvez-vous me parler de votre dernier livre ? Quel genre de livre est-il ? Quelle est l'histoire ? Qu'est-ce qui vous a inspiré à l'écrire ?


Mon dernier livre se passe en Finlande. Il s'appelle "Toutes sortes de bleus". Il relate l'histoire de deux personnes qui vont apprendre à se connaître, à se faire confiance et à s'aimer. Il parle également des relations difficiles de l'une d'entre elle avec sa propre mère. Un monstre.


Q3 : Cela a l'air d'être un livre intéressant avec des thèmes complexes. Qu'est-ce qui vous a inspiré à écrire sur ces sujets en particulier ? Et comment vous êtes-vous documenté pour écrire sur la Finlande, un pays où vous n'avez peut-être jamais été ?


Je travaille sur un cycle qui se nomme « les Ogres » et qui met en lumière à chaque roman un membre de la famille nucléaire, responsable des problèmes du personnage principal. J’aime raconter ce qui se passe après l’abus. Comment, avec ces cartes-là, on se tricote une vie.

Mon premier roman « Rien que du grand ciel » était centré sur le frère. Cette fois, je me suis concentrée sur la mère.

Je suis allée plus d’une dizaine de fois en Finlande. J'aime le rapport avec la nature que ses habitants ont. C'est le seul pays où vous pouvez rencontrer un homme en costume cravate dans un champ en train de couper des fleurs pour agrémenter son bureau !


Q4 : C'est intéressant de voir comment la culture finlandaise incorpore la nature dans la vie quotidienne de ses citoyens. Et oui, cela peut certainement être utilisé comme une inspiration pour l'écriture. Pour en revenir à votre livre, quelles ont été les principales difficultés que vous avez rencontrées lors de l'écriture de "Toutes sortes de bleus" ?


J'écris toujours le premier jet assez facilement et rapidement. Ensuite, c'est la réécriture qui commence. Enlever, couper, changer. Les deux plus grandes difficultés pour moi sont la temporalité à utiliser (écrire au présent ? au passé ?) et le début de l'histoire : ne pas tout dévoiler, mais frapper fort.


Q5 : Il est tout à fait normal que l'écriture d'un livre prenne beaucoup de temps, surtout lorsque l'on s'attache à polir chaque détail pour que l'histoire soit la plus fluide et la plus captivante possible pour les lecteurs. C'est évident que cela demande une grande quantité de temps et d'effort, mais cela en vaut la peine lorsque le livre est finalement publié et apprécié par les lecteurs.

Quelles sont les principales inspirations pour vos personnages et leur développement dans vos histoires ?


Je pars en général d'un personnage que j'ai connu dans la réalité, et qui a dit ou fait quelque chose qui m'a frappée, surprise. Cela peut être quelque chose de mineur, qui pourtant est resté dans mon esprit. Les autres personnages surgissent naturellement, ils s'agencent autour du personnage principal.


Q 5 : C'est intéressant de voir comment vous utilisez des personnes réelles comme point de départ pour vos personnages. Cela permet certainement d'ajouter une dimension de réalisme et de crédibilité à vos histoires. Et comment vous assurez-vous de maintenir l'équilibre entre l'inspiration réelle et la fiction lorsque vous développez ces personnages?


Très rapidement le personnage principal s'éloigne du personnage réel, je ne lui emprunte que quelques caractéristiques, une phrase, une manière de sourire, sa façon d'allumer une cigarette. Chacun des autres personnages doit avoir un attribut précis qui aide à le reconnaître immédiatement lorsqu'il parle. Cela peut être une manière de s’exprimer, un mot qui revient souvent, un élément physique. Par exemple, le deuxième personnage de "Rien que du grand ciel" est excessivement beau et cela lui pèse comme une malédiction.


Q7 : Et comment vous décidez de quelles caractéristiques ou éléments utiliser pour chaque personnage ? Est-ce un processus conscient ou quelque chose qui se produit naturellement pendant que vous écrivez ?


C'est quelque chose qui se produit naturellement. Les personnages sont des archétypes, leur attribuer des caractéristiques précises et pointues est aisé. Il me faut par contre beaucoup de travail et de réflexion pour rendre ces personnages vivants, vrais, qu'on les aime ou les déteste.


Q8 : C'est vrai, créer des personnages complexes et réalistes est un défi important pour tout écrivain. Vous avez mentionné que vous travaillez sur la temporalité dans vos réécritures. Pouvez-vous en dire plus sur cela et comment cela affecte l'histoire et les personnages que vous créez ?


J'aime écrire au discours direct, depuis l'intérieur du personnage. Cela donne du dynamisme et un côté immersif au récit. L’utilisation du présent comme temporalité injecte du suspense dans le récit. Cela signifie que je découvre les actions des personnages au fur et à mesure que je les écris. Cela garde de la fraîcheur dans mon intérêt pour l'histoire, mais parfois les personnages font fausse route, il faut les ramener en arrière, défaire et recommencer.


Q9 : Comment décidez-vous de la fin de votre histoire ? Est-ce quelque chose que vous planifiez dès le début ou est-ce quelque chose qui se développe au fur et à mesure que vous écrivez ?


J'aime me laisser guider par les personnages au gré de leurs envies, c'est un processus mystérieux puisqu'en réalité ils n'existent pas, je suis celle qui les fait vivre. J'imagine qu'avec un plan prédéfini, une fin déjà connue au début, l'écriture serait plus rapide. Il me faut trois ans pour écrire un roman de A à Z.


Q 10: Comment gérez-vous la recherche de détails pour rendre votre histoire plus crédible et réaliste ?


J'écris des histoires qui se passent dans d'autres pays que le mien. Des personnages qui viennent de mon pays sont transportés ailleurs, et ces voyages les change, modifie leur vie. J'aime beaucoup écrire sur la route, prendre la route, partir, rouler droit devant. J'ai toujours passé du temps dans les pays que je décris, quelques jours, quelques semaines pour infuser les particularités du pays dans mon écriture.


Q 11 : Quel est ton processus d'écriture en général ? Comment te prépares-tu à écrire un roman, comment vas-tu de l'idée à la publication ?


Je me place devant mon ordinateur avec une musique adéquate, du rap, du classique, du hip-hop, de la variété, selon mes envies et l'inspiration que je cherche. Ensuite, en quelque sorte, je laisse couler l'histoire. Pour "Rien que du grand ciel" j'ai beaucoup écouté Fauve/Magenta, Khali, de Pretto, Dooz Kawa, Hugo Tsr, Hoshi, ou encore Pierre de Maere et Schubert, et même un peu de Diam's sur la fin. Lorsque je suis bloquée, je pars marcher et en général au retour, la solution à mon problème apparaît naturellement. Le processus de nettoyage du texte terminé prend lui beaucoup plus de temps. Ensuite, je propose le roman à de nombreuses maisons d'édition en espérant que l'une d'entre elles sera intéressée par mon travail.


Q12 : En quoi la musique vous aide-t-elle à vous immerger dans l'histoire et à trouver de l'inspiration ?


La musique donne une sorte de cadre auditif à ce que je raconte. Si les personnages sont par exemple en train de tomber amoureux, inutile d'écouter du gros son qui cogne, je préfère quelque chose de plus intime, qui en somme, colore mes lignes.


Q13 : Quel conseil donneriez-vous à un écrivain débutant qui souhaite écrire un roman d'apprentissage se déroulant à l'étranger ?


Voyager, écrire, écrire, écrire encore. Et ne pas se décourager. L'écriture demande d'abord une sacrée dose d'obstination.


On s'arrête là, ChatGPT, merci


Bien sûr, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me solliciter à nouveau. Bonne continuation dans vos projets d'écriture !


Résultat

Le robot comprend bien ce que je dis, il répète souvent mes propos comme amorce. J'ai dû par deux fois lui demander de me poser une question, il a eu tendance à oublier le but premier (interview) au profit de résumés et synthèses de mes propos. J'ai noté que nous sommes devenus plus intimes à Q11 pour nous éloigner à nouveau par la suite. Ses questions, quoiqu'assez classiques, étaient pertinentes.


Et voilà, maintenant vous en savez plus sur ChatGPT et sur mon nouveau roman :)




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