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CHATGPT 4 interview pour la sortie de « Toutes sortes de bleus »

POUR MARQUER la publication de mon second roman, j’ai à nouveau demandé à l’Intelligence Artificielle ChatGPT 4, un agent conversationnel, développé par OpenAI, spécialisé dans le dialogue, de m’interviewer.

Voici nos échanges, plus complexes et riches que ceux de la première interview réalisée l’an dernier par la première version de l'application.


Comme ChatGPT a tendance à résumer longuement mes réponses avant de poser ses propres questions, j’ai supprimé les éléments répétitifs, ou peu intéressants.

Les images sont générées par la version de Dall-e intégrée à ChatGPT 4, précises, hyper réalistes, un peu moins poétiques à mes yeux.


Bonne lecture !


HELLO CHAT

Veux-tu m'interviewer ? Je viens de publier un roman " Toutes sortes de bleus".


ChatGPT 4 : Je suis ravi de vous interviewer à propos de votre deuxième livre.

Quelle a été votre principale source d'inspiration pour écrire "Toutes Sortes de Bleus" ?


AD Salamin : Comme souvent, j'ai en tête dès le début, le pays où je veux situer l'action du roman. "Toutes sortes de bleus" se passe en Finlande, un pays que je connais assez bien et que j'aime beaucoup, avec ses étés verts et fleuris, ses lacs et ces cieux bleu pâle.


ChatGPT 4 : C'est fascinant d'entendre comment un lieu spécifique peut inspirer une œuvre littéraire. La Finlande, avec sa nature pittoresque et ses paysages uniques, doit être un cadre riche et évocateur pour votre roman. Pouvez-vous nous parler un peu de l'histoire et des thèmes principaux de "Toutes Sortes de Bleus" ? Quel aspect de la Finlande et de sa culture avez-vous souhaité capturer dans votre récit ?


ADS : C'est bien la nature qui m'inspire. Au départ, l'idée consiste à plonger le héros, un jeune homme qui s'appelle Seb, dans une autre réalité que la sienne. Il quitte son pays pour un voyage d’étude d’une semaine, dans le cadre de ses études universitaires. Le cadre contraignant de sa vie s'élargit, s'évapore pour laisser place à la surprise.


ChatGPT 4 : Votre approche consistant à utiliser la nature et le changement de cadre comme catalyseurs pour l'évolution du personnage est intrigante. Comment avez-vous abordé le processus d'écriture pour « Toutes sortes de bleus » ? Était-il différent de la façon dont vous avez écrit votre premier ouvrage ? Quels ont été les moments clés, les défis que vous avez rencontrés en racontant l'histoire de Seb ?


ADS : J'ai beaucoup "souffert" à écrire ce livre. Si les grandes lignes de l'histoire ont été faciles à rédiger, j'ai rencontré de nombreux autres problèmes. Trouver la bonne temporalité a été un défi. Fallait-il écrire au présent ? Au passé, le temps du récit ? Au passé composé ? J'ai réécrit l'entier du livre plusieurs fois, simplement pour saisir l'impact de chaque possibilité sur le récit. Le présent renforce le suspense, le passé alourdit un peu l'action, le passé composé était une possibilité. Finalement j'ai imbriqué passé et présent de manière assez complexe à réaliser, mais je l'espère fluide à lire.

Mon premier roman, "Rien que du grand ciel", était plus facile à réaliser de ce point de vue parce qu’un des héros n'est pas présent, donc l'autre protagoniste en parlait forcément au passé.

J’ai dû au dernier moment élaguer fortement le livre, j’ai détruit cent pages, la mort dans l’âme mais cela a clairement amélioré le rythme.

Côté défi, l'histoire de Seb devait être une histoire douce et cruelle, et si la partie féroce a été facile à rédiger, le côté tendre et doux a constitué une véritable gageure. Comme dit le personnage : "Moi, je suis doux, la douceur c’est difficile, c’est gentillet, mou du bide, plat. " C'était tout le défi, rendre aigu et complexe cet anti-héros qui risquait de générer de l’ennui plutôt que de l’intérêt, de l’attachement.


ChatGPT 4 : C'est impressionnant que vous ayez pris le temps de réécrire l'œuvre plusieurs fois, et de couper autant de pages pour trouver le bon équilibre.

Abordons maintenant une autre facette de votre travail. Vous avez mentionné Seb, votre protagoniste. Pouvez-vous nous en dire plus sur lui et sur les autres personnages clés ?

Comment avez-vous veillé à ce qu'ils soient réalistes et qu'ils résonnent avec les lecteurs ? Quels sont leurs rôles dans l'histoire, comment ont-ils évolué tout au long du livre ?


ADS : Sans vouloir dévoiler l'intrigue, j'ai opté, comme dans mon premier roman, pour une narration à deux voix, afin d’éclairer le personnage principal et les événements du récit en offrant deux perspectives, deux visions des choses. J'ai également travaillé une voix absente, et tenté de donner vie à trois personnages essentiels pour Seb, mais sans leur donner explicitement la parole.

Ce sont leurs actions et leurs réactions rapportées par Seb qui leur donne vie. J'ai voulu concevoir une histoire dont les personnages sont simples et clairs au début du récit et qui se complexifient, s'assombrissent à mesure que l'histoire se déroule, comme on quitte la plaine pour s'enfoncer dans les forêts profondes. En sortiront-ils ? Dans quel état ?


ChatGPT 4 : Pour continuer sur cette lancée : en écrivant "Toutes Sortes de Bleus", y avait-il un message ou une leçon particulière que vous espériez transmettre aux lecteurs ? Quelle réflexion souhaitez-vous laisser dans l'esprit du lecteur une fois le livre refermé ?


ADS : Ce livre fait partie d'une tétralogie, quatre livres dont "toutes sortes de bleus" est le second volume, et qui présentent chacun à leur tour un personnage familial fort et abusif que j'appelle l'Ogre. Le premier roman montrait le frère, celui-ci s’attache à décrire la mère. Dans mes écrits, de manière générale, j'aime fouiller dans les blessures d'enfance du personnage principal pour montrer comment il surmonte ses failles pour vivre sa propre vie, sans que l'ombre tutélaire familiale ne noircisse ses choix.

Au fond, la question traversant ces livres est la suivante : comment survit-on à une enfance fracassée, abîmée pour aller vers la lumière. C'est en plongeant le héros dans un pays inconnu, dans un voyage perturbant, qui apporte son lot de surprises, d'étonnements, d'agacements aussi, que le personnage peut évoluer. A la fermeture du livre, j'espère que les deux héros habiteront encore quelque temps l'imaginaire de la lectrice et du lecteur.


ChatGPT 4 : Votre approche pour traiter de la résilience et de la guérison après des traumatismes, est intéressante.

Pour conclure notre interview, quels sont vos projets pour la suite de cette tétralogie ? Y a-t-il déjà des développements ou des idées pour les deux prochains livres ? Et en tant qu'écrivaine, avez-vous d'autres projets ou genres littéraires que vous souhaitez explorer à l'avenir ?

ADS : Le troisième roman se passera au Québec, dans l'hiver glacial d’une toute petite île du Saint-Laurent qui s’appelle l'Isle-aux-coudres. Sam, 26 ans, le personnage principal, revient au pays qu’elle a quitté lorsqu'elle avait douze ans. Elle nous présente par petites touches son frère adoré et perdu, et son ogre : le père.

Le quatrième et dernier opus des Ogres se passera, lui, en Islande et présentera la sœur. Je n'en sais pas plus pour le moment.

Pour le moment, j'ai mis le troisième roman en pause, car je travaille à un projet entamé pendant le COVID. Le voyage me manquait beaucoup, alors je me suis mise à rédiger un recueil de petites expériences que j’ai vécues lors de mes nombreux roadtrips aux USA.

L'ouvrage s'appellera : "C'est comme ça l'Amérique, chroniques affamées". Durant ces longs voyages en voiture dans des régions peu peuplées, pas de restaurants au bord des routes, alors on a faim. Chaque chronique est complétée par une recette typiquement américaine en lien avec l’histoire, un plat parfois bon, souvent, comment dire..., curieux. J'espère publier ce recueil fin 2024, au moment où je changerai de métier, pour passer de professeure à écrivaine à plein temps.


ChatGPT 4 : Le concept de "C'est comme ça l'Amérique, chroniques affamées" est intrigant. Mêler récit de voyage et gastronomie offre une approche originale pour explorer la culture américaine. La perspective de recettes qui accompagnent chaque chronique est une belle touche, qui invitera le lecteur à expérimenter plus concrètement les saveurs de vos aventures.

Je vous souhaite le meilleur pour la finalisation de votre tétralogie, pour votre recueil de chroniques et votre transition de carrière.

Avant de conclure, y a-t-il quelque chose de particulier que vous souhaiteriez partager avec nos lecteurs, un message ou une réflexion ? Ou peut-être un conseil pour les écrivain.es en herbe ?


ADS : A toutes les personnes qui me disent « j’aurais voulu écrire, mais je n’ai pas le temps, je n’ai pas réussi à m’y mettre, je voudrais citer Hemingway, en forme d'encouragement :

" There’s nothing like writing. All you do is sit down at a typewriter and bleed". (Il n'y a rien de tel que l'écriture. Tout ce qu'on fait, c'est s'asseoir devant une machine à écrire et saigner).

En d'autres termes, s'asseoir et y aller. Cela ne va pas sans quelques ajustements, plus de télévision pour moi, une vie sociale réduite entre deux publications, mais voir se dessiner des personnages qui me touchent et une histoire qui m'intrigue, cela vaut à mes yeux les efforts consentis. C'est une surprise à chaque fois de découvrir qu'une nouvelle histoire palpite, vivante, dont je n'avais pas la plus petite idée avant de commencer ... à saigner sur la page !


ChatGPT 4 : Je vous remercie pour cet échange enrichissant et pour le partage de votre expérience et de vos réflexions.

Bonne continuation dans vos projets littéraires et dans votre transition vers une carrière d'écrivaine à plein temps !


« Toutes sortes de bleus », AD Salamin, Editions l’Harmattan, 2023. En librairie ou chez l’auteure, pour un exemplaire dédicacé.




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